C’est avec passion que le Président de l’ASK Cévenole (organisateur de compétitions karting), ancien pilote de rallye et apiculteur Régis TALAGRAND nous a parlé de la production du miel d’acacia.

Pouvez-vous résumer le processus de fabrication du miel ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’une abeille a 4 rôles au cours de sa vie. Le premier est celui de  »nettoyeuse », elle va entretenir le couvain, là où naissent les abeilles. Ensuite, elle va être cireuse, elle va produire la cire d’abeille. Puis, éleveuse des larves et enfin butineuse. Ce dernier rôle arrive à quelques jours de la fin de sa vie. Elle va récolter et rapporter le miel dans la ruche. Au plus les abeilles rapporteront du miel pour remplir leurs réserves, au plus la hausse sera rempli. A savoir, pour faire du miel nous utilisons uniquement la hausse et laissons les réserves aux abeilles. Ces réserves constituent l’essence même de la vie de la ruche. Parallèlement à la production de miel, il y a la Reine. Elle a pour mission de remplacer les abeilles qui arrivent en fin de vie. La Reine est en mesure de pondre près de 2.000 œufs par jour lors des périodes où la main-d’œuvre se fait attendre. En effet, une ruche qualifié d’étant  »forte » est composée d’environ 50.000 abeilles. Ce sont les ruches les plus fortes qui produisent le miel que nous mettons en pot.

Quelle est la particularité du miel d’acacia ?

Le miel d’acacia est, ce que l’on appelle, un miel fragile. Le robinier faux-acacia est un arbre qui fleuri au tout début du printemps, en général du 15 avril au 15 mai. En dessous des 20°C les fleurs ne produisent pas de nectar. De plus, le nectar est composé majoritairement d’eau, il ne doit pas non plus y avoir de sécheresse. Cependant, le printemps 2021 a été très peu clément. Nous avons eu beaucoup de pluie, des gelées et du vent, ce qui a endommagé les fleurs. Nous n’aurons donc que très peu de miel d’acacia cette année.

Pourquoi choisir le Pôle Mécanique Alès-Cévennes ?

Si vous regardez bien, nous pouvons dire que le Pôle Mécanique Alès-Cévennes est une petite réserve naturelle. Vous avez des acacias, du thym, des fleurs sauvages, etc. Qui plus est, tout le site est clôturé et il n’y a pas de randonneurs. Les abeilles sont tranquilles et peuvent faire leur travail sans pour autant parcourir 3 kilomètres, elles ont tout à proximité.

Est-ce que l’activité du Pôle Mécanique Alès-Cévennes peut nuire au bien-être des abeilles et à leur production de miel ?

Non, pas du tout ! Par rapport à la surface, il y a très peu de véhicules et de pollution. Nous pouvons comparer cette surface à celle que nous avons à la campagne avec des véhicules qui passent sur la route d’à côté. Les véhicules ne produisent pas de pollution qui dérange les abeilles que ce soit dans l’air ou sonore. Je peux comprendre les personnes qui pensent à ça, j’ai été comme elles au début. Mais cet outil d’Alès Agglomération a, au final, une casquette de mini réserve dans laquelle abeilles, faune et flore peuvent évoluer en toute quiétude.