Vincent Beltoise: Une fin de saison en fanfare sur le Paul Ricard
Du travail, de la volonté, de la performance et du fighting spirit voilà les ingrédients montrés au Paul Ricard ! De nouveau en confiance au volant de sa Porsche #7, Vincent Beltoise s’est montré comme l’un des animateurs les plus en verve de cette finale 2017.
Une belle récompense après tous les efforts fournis avec le team SAINTéLOC pour se hisser au niveau des meilleurs de la Carrera Cup France. Un superbe meeting que Vincent dédicace aussi et largement à ses partenaires.
Si comme de coutume, la finale de la Porsche Carrera Cup s’est déroulée sur le circuit Paul Ricard, sur les hauteurs de Bandol, elle avait pour l’occasion, et pour la première fois, le « grand circuit » comme terrain de jeu.
Une piste très spectaculaire de 5,8 km de long qui fait référence par la qualité de ses infrastructures imaginées par Philippe Gurdjian.
Un tracé à nul autre pareil, où les bacs à sable ont laissé la place à des échappatoires bleu ou rouge dont l’adhérence variable privilégie la sécurité et permet aux pilotes de s’exprimer pleinement.
Un rendez-vous toujours très attendu par Vincent Beltoise mais encore plus cette année… « Le week-end de Barcelone a été très positif et nous avions hâte avec le team SAINTéLOC de confirmer ici. Nous savions que l’auto était plutôt bien, que la vitesse était là. Mais nous étions restés sur notre faim. Après Le Mans et de Dijon, où nous étions un peu passés au travers, nous avons pu valider certaines choses à Magny-Cours, notamment en qualification mais sans pouvoir confirmer en course.
Les objectifs ici étaient clairs : être en haut de la liste en essais qualificatifs et finir sur les podiums des deux courses. Nous voulions conclure en beauté ! » explique Vincent.
Une détermination qui n’est pas passée inaperçue comme le confiera Christophe Hamon (Pilote GT) au micro de Guenaelle Longy commentatrice de la Porsche Carrera Cup TV « Je l’ai vu surmotivé jeudi soir en faisant son footing sur le tour du circuit.
Je pense qu’il a dû trouver un petit réglage, un petit set up supplémentaire qui lui permet d’aller chercher ces dixièmes… »…
Chose faite !
Médaille d’Argent en Course 1
Encore une excellente qualification du pilote alésien qui a conquis sa place en 1ère ligne à moins de 80 centièmes du pole man, Florian Lattore tout en devançant le leader du championnat, Julien Andlauer !
A l’extinction des feux, la Porsche #7 s’est portée rapidement à la hauteur de la voiture de tête avant les esses de la « Verrerie ». A l’extérieur, sur une trajectoire qui n’est pas idéale, le pilote ingénieur n’a pas été en mesure de finaliser son attaque mais a conservé toutefois sa position.
Le trio de tête, dès ces premiers mètres, a creusé l’écart sur le cœur du peloton mais Andlauer plus rapide à la sortie du renommé virage du « Mistral » est parvenu à se glisser à la place de Vincent à la chicane « Montréal ».
Compté à ce moment 3e, le pilote-ingénieur a laissé les deux équipiers s’expliquer entre eux avec l’arrière-pensée – non cachée – de tirer les marrons du feu… Une stratégie payante car deux tours plus tard Latorre est parti à la faute toujours à cette même chicane « Mistral ».
Revenu donc second, Vincent a calqué sans grande difficulté son rythme sur celui du leader, emmenant dans ses échappements Joffrey de Narda. Rapidement, les trois leaders ont distancé le reste du peloton. Plutôt que de tout tenter pour aller chercher Andlauer, Vincent est resté à son contact à 3 secondes environ tout en tenant à distance De Narda.
Solide comme un roc, Vincent coupera la ligne d’arrivée en seconde position et empochera la médaille d’argent.
En 2nd manche, le podium dans les dernière secondes!
3e sur la grille de départ à 28 centièmes d’une « invitation » sur la première ligne… Une excellente performance même si Vincent a été ralenti dans son dernier tour rapide par un autre concurrent. Le cumul des 3 meilleurs temps réalisés sur les 3 secteurs du tracé a confirmé d’ailleurs que l’Alésien aurait pu contester la pole position à Florian Lattore.
La qualité de starter du Gardois a compensé ces quelques dixièmes de perdus : son envol, de nouveau parfait, lui a permis prendre immédiatement la deuxième place malgré la rude défense de Hasse-Clot.
Les deux leaders ont pris un peu le large sur le reste du peloton, Vincent parvenant à tenir le rythme la voiture de tête qui profite de 4 pneus neufs économisés au cours de la saison…
A l’approche du drapeau à damier, Joffrey de Narda, qui s’est extrait d’une bataille à trois, a rejoint, Vincent Beltoise dont le comportement de la voiture s’est dégradé. Une première tentative réussie au virage du « Camp » aurait pu laisser penser que la fin de course était écrite mais c’était sans compter la réplique de Vincent…
Plus rapide dans la ligne droite du « Mistral », le pilote de la Porsche #7 a poussé son rival à la faute et a repris sa position provisoire sur la deuxième marche du podium.
Et ce n’est pas fini… Les deux pilotes ont visiblement plaisir à en découdre. Dans l’avant dernier tour, De Narda a tenté de passer à la sortie de la chicane « Mistral ». Essai contré par la parade virile mais fairplay de Vincent ! Côte à côte les deux hommes se sont mesurés ensuite à l’entrée de la courbe de « Signes »… avant d’enchainer le double droite du « Beausset » puis le virage de « Bendor » toujours de front. Des débats qui ont ravi Patrick Pilet, Pilote officiel Porsche, et commentateur TV pour l’occasion… Un spectacle que Güven au volant de la Porsche 53 et classé 4e, est venu voir de très près…avec l’intention surtout de tenter lui aussi sa chance !
Du coup, Vincent n’a pas pu répliquer à la dernière attaque de Narda bien que celui-ci ait bloqué ses roues au freinage du « Pont » pour pouvoir répondre à l’insistance du Turc.
Ligne droite des stands portière contre portière… Vincent a gardé pourtant l’avantage à la « Verrerie » avant de céder sa position dans l’enfilade des virages de « l’Hôtel » et du « Camp ».
Et là encore ce n’est pas fini… Il ne reste qu’une petite moitié de circuit avant que ne tombe le drapeau à damier mais l’Alésien s’est refusé à abdiquer et a poussé son vis-à-vis à commettre une petite faute à la chicane du « Mistral ».
Revenant sur son adversaire, Vincent s’est montré de nouveau dans ses rétros à l’entrée de la courbe de « Signes » puis l’attaque dans les 5 virages précédents celui du « Pont ». Là dans les ultimes mètres de cette saison, Vincent a plongé à l’intérieur… un freinage à la limite, imparable et synonyme d’une 3e place. 3e podium consécutif !
La réaction de Vincent après la finale au Circuit Paul Ricard
Il est évident que monter sur les derniers podiums de la saison fait très plaisir même si avec SAINTéLOC nous aurions aimé transformer ces essais en grimpant sur la plus haute marche…
Ce que je note en plus des résultats sportifs c’est que nous avons pu tout mettre bout à bout et respecter notre planning de marche.
Ici sur le circuit le plus long de cette année, en dehors du Mans qui est très particulier, les écarts sont en centièmes en qualifications ou en course. Ils montrent que nous sommes vraiment dans le rythme des polemen ou des vainqueurs. Ce sont des écarts infimes, de l’ordre du centimètre rapportés aux 6 kms du tracé. C’est vraiment très positif !
Avec SAINTéLOC, nous avons su compenser le fait de ne pas faire d’essais entre les épreuves grâce à notre expérience et à notre parcours en commun. Mon ingénieur est toujours Jean-Pierre Béchu… avec qui j’ai débuté en Cup, Gaëtan est mon mécanicien depuis plusieurs années, et enfin Florent, ingénieur datas avec qui je décrypte chaque seconde de course… Nous formons je crois une bonne équipe : nos 3 podiums consécutifs parlent d’eux-mêmes !
J’ai une pensée toute particulière pour Gaëtan… Je n’ai eu encore aucune alerte mécanique sur la voiture cette année. Un travail sérieux et appliqué ! Merci à lui.
Le fait d’avoir confiance dans son team apporte beaucoup de sérénité et permet de se concentrer uniquement sur la compétition. C’est une bonne chose ! Il nous a manqué de la régularité sur le milieu de saison pour faire mieux. Mais nous venons de démontrer notre capacité de réaction, notre agilité à nous remettre en question. Une saison dure, difficile face à des adversaires performants. Nous n’avons pas baissé les bas, nous nous sommes remis simplement au travail, en étant encore plus audacieux, encore plus accrocheurs. Voilà qui donne une belle motivation pour les prochains challenges dont le trophée Andros qui débute dans un petit mois…
J’ai enfin une pensée toute particulière pour mes partenaires les Centres Porsche Antibes et Monaco, le groupe Segond, Rockwell Automation, Soprano et IDEC Group qui me soutiennent depuis plusieurs années. Les savoir à mes côtés est d’ailleurs plus qu’un soutien, c’est une source de motivation. Ici les centres Porsche Antibes et Monaco ont accueilli plus de 100 invités par jour et c’est un réel plaisir que de partager avec eux un meeting, leur montrer comment nous travaillons.