Le départ de la première manche est lancé dimanche matin, et dès les premiers enchainements le duel Chapon/Inguilla est lancé. Joris plonge à l’intérieur d’Hugo dans la courbe Armand Brouze, léger contact entre les deux jeunes garçons, mais ça passe. Joris a perdu un peu de vitesse de sortie dans la manoeuvre, et Hugo le dépasse immédiatement. Mais alors qu’ils arrivent dans la ligne droite Tarn Passion, le moteur de la Beon bleue N° 95 fume… Casse moteur pour Joris Inguilla. Le duel se fera donc entre Rougé et le rookie, celui qui a mûri au fur et à mesure des courses, Chapon.

Le lauréat 2016 qui évolue en Espagne pour améliorer son niveau de pilotage, et qui avait battu Hugo à Lédenon, est cette fois second derrière le pilote du pôle mécanique qui malgré l’importance du championnat voulait cette victoire. Il signe également le meilleur tour en course et obtient 26 points supplémentaires, ce qui le place en tête du championnat avec 19 points d’avance.

La seconde manche part à 15.00, mais un rebondissement de taille intervient sur la ligne de départ. La Béon n° 95 de Joris fuit l’huile, il ne pourra pas partir. Hugo est donc sacré champion de France avant la dernière explication. Une chance, car son moteur, à lui aussi, montrait des signes de faiblesses, suite à un problème de pompe à eau à la fin de la première course. Une panne « colmatée » pour prendre le départ, mais avec consigne stricte de ne pas prendre de risque, ni pour lui ni pour la machine. Il ne partira pas à la chasse de Clément Rougé comme dans la première manche, et se contentera de rouler avec son copain Charles Aubrie qui finira second devant Hugo. Coup de chapeau donc à Hugo mais aussi, et même surtout, à son équipe : Fred Protat, le papa d’Adrien qui a continué à s’occuper d’Hugo cette année malgré le drame inqualifiable qui l’a frappé au mois de mars. Alain Canéparo son mécano et tuteur les weekends, et l’équipe du Pôle Mécanique Moto Club qui l’a suivi depuis ses débuts… Il y a 16 mois.